Du Sel au Chuc

 

Naissance d’un SEL, germination d’une idée…

L’idée de mettre en place un SEL nous a conduit à nous poser cette question : « Pourquoi un SEL ? Quelle différence avec les échanges que nous pratiquons déjà avec nos voisins ou amis ? » À vrai dire pas grand-chose. Toutefois il permet à chacun d’élargir son réseau, de s’intégrer à une communauté ouverte.

Le terme SEL renvoi à un système qui existe depuis déjà plusieurs années. Nous, nous avons à cœur de faire quelque chose qui nous est propre. Ainsi pourrons nous apporter un outil adapté et adaptable aux personnes présentes et au milieu dans lequel elles évoluent et puissent, du fait, se rencontrer, échanger, partager, vivre ensemble.

Réflexions préalables sur la nature des relations humaines :

Émancipation vis-à-vis du modèle sociétal actuel fondé sur le productivisme, le consumérisme et l’individualisme : rendre service et vivre ensemble sont des besoins fondamentaux de l’être humain. En rendant possible l’entraide, la mise à disposition de tous les savoirs, savoir-être et savoir-faire, on permet à chacun d’exister par et pour les autres, en tant qu’acteur du bien commun.

L’altruisme : tendance à vouloir et faire le bien d’autrui, amenant à se poser la question : « comment, moi, vais-je pouvoir me rendre utile à la communauté ? » plutôt que « comment les autres vont-ils pouvoir me rendre service ? Qu’ai-je à gagner ? »

Les principes de bases qui en découlent :

« le lien est plus important que le bien » : l’échange (esprit de partage et de solidarité, rencontre) doit prévaloir à ce qui motive l’échange en premier lieu (échange de service, de biens, de conseils…). Ainsi, les compétences ne peuvent-elles êtres classées selon une échelle de valeur.

Respect réciproque entre les acteurs de l’échange : celui qui apporte son aide, ne doit pas voir dans son action envers l’autre, la clef vers un profit à venir ; inversement, celui qui demande de l’aide ne doit pas voir celui qui répond comme un ouvrier se proposant de travailler pour lui : en aucun cas, il ne peut y avoir de situation de subordination.

Équilibre de l’échange : Nous souhaitons que les échanges s’effectuent dans le cadre d’une générosité saine : personne n’est obligé de donner ou de recevoir si cela va au détriment de sa propre personne. Si l’échange peut ne pas être réciproque au niveau « matériel », il doit l’être d’un point de vue humain. On échange pour le plaisir de rendre service.

Importance du collectif : les échanges se font à la connaissance de tous. Le collectif peut intervenir pour rappeler l’esprit du SEL et ce que cela implique. La possibilité est également donnée à chacun de s’exprimer à l’ensemble des membres. Les discussions, débats et réflexions entre membres de la communauté sont essentiels ; indispensables à l’évolution et au bon fonctionnement de l’outil SEL.

Le SEL, un outil pour mettre en œuvre les objets de l’association :

– « Favoriser le lien social et permettre l’émancipation du plus grand nombre par la réappropriation de savoirs, savoir-être et savoir-faire ». En aucun cas, il ne doit être perçu comme un point d’aboutissement. C’est une composant d’un processus visant à recréer et renforcer les liens sociaux, réapprendre la solidarité et le partage.

– Chaque membre est, du fait, encouragé à dépasser le cadre du SEL. Nous souhaitons que les expériences acquises au sein du SEL donnent lieu à des moments de sociabilité spontanées, des initiatives d’échanges et de partages. Nous voulons que chaque individu s’approprie cet esprit et ses valeurs pour pouvoir s’émanciper du système

Un outil qui ne peut fonctionner sans l’implication de tous les membres : ce n’est que par les actions et l’engagement de chacun que le SEL prendra tout son sens. Chacun, par ses actes et ses paroles, est ambassadeur de l’esprit du SEL.

Au sein de la pépinière, chacun porte en lui le germe de ces utopies réalistes.

http://sel-avesnois.forumactif.org

 

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